Auteur:
Pieter-Paul Casier, COO bij Group Casier
À en croire un mythe persistant, l’acheteur d’un produit recyclé en supporte le risque. Pieter-Paul Casier, COO de Group Casier, pense qu’il est grand temps que les entreprises de recyclage et les assureurs mettent fin à ce mythe une fois pour toutes. « Une seule option s’offre à celui qui veut contribuer à rendre la chaîne de valeur plus durable : se porter garant à 100 % du produit vendu en tant que producteur à part entière. »
Il n’y a pas très longtemps, une entreprise de recyclage a signalé un litige portant sur l’immobilisation du processus de production de l’acheteur par suite de la contamination inattendue d’un recyclat de haute qualité. La contamination n’était pas visible à l’œil nu. Il s’est avéré qu’il s’agissait de plastique transparent finement broyé qui se trouvait déjà dans la chaîne d’approvisionnement de l’entreprise de recyclage. L’acheteur a isolé le recyclat contaminé et a rapidement suspendu le paiement de toutes les factures. Les dégâts étant assez importants, l’assureur de l’entreprise de recyclage a nommé un expert pour mener l’enquête. Après un bref examen, il a conclu que l’entreprise de recyclage n’était pas responsable, étant donné qu’il s’agissait d’un produit recyclé. Le premier juge qui a dû statuer sur le litige a adopté la même position. Il est même allé jusqu’à parler de « soif irresponsable d’économies » de l’acheteur qui a opté pour une matière première recyclée plutôt que neuve.
Si l’on examine le cas ci-dessus d’un point de vue juridique, il est clair qu’il n’est pas logique de faire peser tout ou partie du risque sur le client lésé. Dire que l’acheteur a implicitement accepté que le matériau puisse être de mauvaise qualité parce qu’il a été recyclé est une fausse prémisse pour les quatre raisons suivantes :
L’aspect juridique de la question nous apprend que les entreprises de recyclage peuvent effectivement être tenues responsables des défauts de leurs produits. Le défi consiste à défendre son produit à 100 %, non pas en tant que transformateur, mais en tant que producteur à part entière. Cette approche implique que votre entreprise de recyclage
En y accordant beaucoup d’importance, vous augmentez les chances que votre produit soit considéré comme un matériau à part entière. Le passage à la circularité et à la durabilité exige la prévisibilité du produit. Tout dépend donc de la sécurité et de la qualité des processus.
L’exemple du litige sur le recyclat contaminé nous apprend qu’un changement de mentalité s’impose également chez les assureurs. En tant qu’entreprise de recyclage, vous pouvez y contribuer activement en prenant, entre autres, les mesures suivantes :
Chez Group Casier, nous n’hésitons pas à scruter ce qui se passe dans notre propre secteur et à faire systématiquement pression.
Ce qui est vrai aujourd’hui pour les matériaux recyclés le sera bientôt pour tous les biens qui trouveront leur place dans l’économie circulaire. Il s’agit là d’un tournant. Tous les indicateurs vont dans ce sens : l’appel des nouvelles générations, le discours des pouvoirs publics, les nombreux projets en cours de réalisation…
Il est donc temps d’embarquer à bord du train circulaire et de soutenir durablement votre produit ou service dans le développement de vos activités !
Vous avez des questions à ce sujet ou souhaitez vous entretenir avec nous des possibilités d’assurance en matière de responsabilité du fait des produits ? Dans ce cas, veuillez prendre contact avec Pieter-Paul Casier, p-p.casier@casier.be.
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