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Lybover RECYCLING fournit des solutions de haute qualité pour le tri et la valorisation des flux de matières. Cet acteur observe-t-il également une évolution vers plus de circularité ? Tous Circulaires a posé la question à Hans Boels, CEO de Lybover, et à Bart Vanpoucke, Business Unit Manager chez Lybover RECYCLING.
C’est dans les années 90 que Hans et Filip Boels ont rejoint l’entreprise de leur père, spécialisée dans le dépoussiérage et la purification de l’air des processus et environnements de production. « À cette époque, il s’agissait d’une agence de la société allemande Keller Lufttechnick », précise Hans Boels. « Mon frère et moi avons décidé de nous lancer dans la conception et la construction de systèmes de dépoussiérage et d’assurer nous-mêmes l’assistance pour nos clients du Benelux, toujours en collaboration exclusive avec Keller Lufttechnik GmbH. Depuis lors, Keller Lufttechnik Benelux est également active en tant que société de projet dans le secteur du dépoussiérage industriel. En 1997, nous avons racheté un sous-traitant qui travaillait pour nous localement dans la construction métallique pour créer notre propre division de construction métallique. »
Hans Boels : « Nos installations de dépoussiérage nous ont ouvert les portes des entreprises de recyclage. Nous avons vite compris que pour renforcer notre présence sur ce marché, nous devions aussi participer à la discussion relative aux procédés de séparation. Avec le dépoussiérage, nous arrivions toujours en bout de chaîne, quand nos clients étaient à court d’argent ou de temps. Nous avons pris contact avec un distributeur de machines de recyclage allemandes. La succession familiale n’y était pas assurée et nous avons donc créé une nouvelle agence en 2009, dans une optique de croissance et de conversion à la revente. Cela signifie que nous nous occupons de la conception des installations, de l’achat des machines, de l’assemblage chez nos clients et de l’entretien. Bref, de la gestion totale des projets. Aujourd’hui, le groupe Lybover est internationalement reconnu pour ses connaissances et son expérience dans les domaines du dépoussiérage (Lybover AIR), du recyclage (Lybover RECYCLING), de la manutention en vrac (Lybover BULK), de la protection contre l’incendie (Lybover FIRE), de la production de composants en acier et en acier inoxydable (Lybover METAL) et de l’assemblage industriel (Lybover INSTALLATION). »
Bart Vanpoucke : « Je travaille pour la division Recyclage de Lybover depuis 2009. Nous fournissons des machines et des installations pour la séparation et la valorisation de divers flux de matières. Nous collaborons à cette fin avec une dizaine de partenaires allemands qui sont tous leaders du marché dans le développement de techniques de séparation des déchets. Nous recourons notamment à la séparation aéraulique, électrostatique, magnétique et par courants de Foucault, et utilisons aussi la détection par caméra et des cribles. Nous proposons la combinaison de toutes ces techniques à nos clients et examinons comment construire une ligne de recyclage adaptée à leurs besoins spécifiques. »
Bart : « La connaissance des processus est très importante : il est impératif de bien comprendre le fonctionnement des processus chez le client et les exigences auxquelles les matières doivent répondre. Nous élaborons ensuite une solution en concertation avec nos partenaires. Nos partenaires sont spécialisés dans la conception de machines qui soumettent les matières mises au rebut à une action déterminée. Nous réfléchissons à la manière de combiner ces machines en vue d’une application donnée. Lybover RECYCLING est spécialisé dans les techniques de recyclage à sec. Nous privilégions les techniques sèches afin d’éviter autant que possible la production de boues contaminées par les procédés humides. Les techniques sèches peuvent générer de la poussière, mais cet inconvénient est tout à fait gérable avec les technologies actuelles. »
Hans : « Les entreprises de collecte proprement dites séparent et trient ou valorisent juste assez les matières pour les vendre ensuite à des entreprises qui en produisent quelque chose. Ce modèle économique est mis à mal, car de plus en plus d’entreprises de production achètent elles-mêmes des matériaux mis au rebut et les valorisent en vue de permettre leur retraitement. Ces entreprises manufacturières sont souvent équipées de procédés de séparation et de traitement plus poussés. »
Bart : « Nous remarquons également que les collecteurs accordent la priorité au service. Ils veillent à ce que les clients qui leur confient leurs déchets reçoivent le meilleur service possible, notamment en termes de logistique. Les entreprises de production misent principalement sur des procédés de traitement de haute technologie qui fonctionnent aussi efficacement que possible afin de pouvoir utiliser le recyclat de la plus haute qualité dans leur processus de production. Ces deux modèles peuvent tout à fait coexister. »
Hans : « Dans les entreprises de collecte traditionnelles, l’accent était autrefois surtout mis sur la collecte, le tri et la séparation des déchets dans le but de réduire au maximum les coûts de mise en décharge. Ces dernières années, bon nombre de ces entreprises sont passées du statut de simples collecteurs à celui de transformateurs de flux de déchets de haute technologie. Au lieu de recycler de manière sélective et de mettre la fraction restante en décharge, les entreprises de collecte construisent désormais davantage de lignes de traitement qu’elles peuvent adapter à différents flux de matières. Elles s’attachent davantage à la pureté et réalisent des investissements pour traiter des flux de déchets supplémentaires. »
Hans : « Les techniques de séparation évoluent aussi énormément. Alors que par le passé, on s’appuyait très fortement sur les procédés mécaniques (taille et poids), nous assistons ces dernières années à un glissement vers la détection des matériaux, la reconnaissance des couleurs et la reconnaissance des formes (y compris par des systèmes de caméras) assistées par l’intelligence artificielle. »
Bart : « Par le passé, le processus de recyclage était souvent limité au recyclage de post-production. Le principe est très simple : vous “broyez” les matériaux afin de les réutiliser. Pour Lybover, le recyclage post-consommation s’avère plus intéressant : le flux diversifié de matières obtenu est ici séparé à l’aide de différentes techniques. Plus la composition des déchets est complexe, plus la valeur ajoutée de Lybover est grande pour les séparer et les fractionner en flux les plus purs possibles. »
Hans : « Nous observons également un autre phénomène. Auparavant, de nombreuses entreprises de recyclage proposaient les matières qu’elles extrayaient des flux de déchets comme des produits de second ordre. Un exemple typique est celui des plastiques collectés pour fabriquer des bacs à fleurs bon marché à partir de granulés. Un plastique de haute qualité sert ici à fabriquer des produits inférieurs. Aujourd’hui, l’industrie des plastiques ne veut plus que ces produits soient classés comme inférieurs. Elle souhaite extraire les matières premières des produits collectés pour fabriquer de nouveaux produits en plastique d’origine. Au lieu de se contenter de nettoyer le plastique, on revient à la fraction pétrolière pour en faire des granulés équivalents, voire meilleurs. »
Bart : « Je dirais le tri à la source. Nous devons vraiment réfléchir attentivement aux produits que nous voulons trier à la source et à la manière dont nous pouvons aider les consommateurs à effectuer ce tri de la manière la plus simple, agréable, efficace et viable qui soit. »
Hans : « Un bon exemple est Optimo, le système innovant de collecte des déchets que Limburg.net est sur le point de mettre en place. À partir du 1er janvier 2022, dans 32 communes du Limbourg et à Diest, les sacs à ordures de différentes couleurs seront collectés une ou deux fois par semaine par un seul camion. Diverses études et l’expérience pratique des zones pilotes Optimo à Lommel et à Fourons ont montré que les véhicules de collecte parcourent jusqu’à un quart de kilomètres en moins grâce à Optimo. Les émissions de particules et de CO2 sont ainsi réduites de pas moins de 40 %. Le projet repose sur un processus de tri plus poussé : les déchets organiques (GFT), par exemple, sont divisés en déchets de cuisine et déchets de jardin. Ultérieurement, les ménages pourront également proposer d’autres types de déchets séparément devant leur porte, comme les couches et les textiles. »
Bart : « Lybover construit à Beringen le centre de tri automatique qui recevra ces camions et séparera les sacs par couleur. De là, ils seront acheminés, par type de déchets, vers les transformateurs chargés du recyclage. Optimo est une initiative forte et assez unique en Europe occidentale. Lybover est fier d’y participer. »
En savoir plus sur Lybover : www.lybover.be
En savoir plus sur Optimo, le nouveau système de collecte des déchets de Limburg.net : www.limburg.net
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